Guide pratique : réussir la pose d’un parquet flottant

Installer un parquet flottant, qu’il soit en bois massif ou contrecollé, est une opération accessible à tout bricoleur ayant un minimum d’expérience. Bien que la méthode soit relativement simple, certaines règles doivent être respectées afin d’assurer un rendu esthétique et durable. Ce guide détaillé vous accompagne pas à pas dans les différentes étapes de la pose.
Préparer son parquet avant la pose
Avant de commencer, il est essentiel de laisser le parquet s’acclimater à la pièce où il sera installé. Placez les lames dans la pièce concernée pendant environ une semaine, à température ambiante. Cette précaution permet d’éviter les déformations liées aux variations d’humidité et de température.
👉 Astuce : pour en savoir plus sur la préparation et les finitions, n’hésitez pas à consulter notre guide complet sur la pose de parquet.
Les atouts du parquet flottant
L’un des principaux avantages du parquet flottant est sa simplicité d’installation. Contrairement à d’autres techniques, il ne nécessite ni colle ni fixation permanente. Il s’adapte donc particulièrement bien aux sols légèrement irréguliers ou aux projets temporaires, car il est facile à démonter et à replacer ailleurs.
Les limites à prendre en compte
Malgré ses points forts, le parquet flottant présente aussi quelques inconvénients :
- – Une isolation phonique et thermique limitée.
- – Une sensation au toucher parfois moins chaleureuse que celle du parquet massif collé.
Un matériau vivant : le bois
Le bois est une matière hygroscopique, ce qui signifie qu’il réagit à l’environnement. Selon le niveau d’humidité et la température de la pièce, il peut absorber ou libérer de l’eau.
C’est pourquoi il est important de bien contrôler l’humidité ambiante avant et après la pose.
⚠️ Attention : dans les constructions neuves, les sols et les murs contiennent souvent une part importante d’humidité. Poser un parquet flottant trop tôt peut entraîner des déformations ou des désordres esthétiques.

Étape 1 – Préparer et vérifier le sol avant la pose du parquet flottant
Le parquet flottant peut se poser sur différents supports : une chape en béton, des panneaux de bois, ou encore un ancien revêtement de sol comme du carrelage ou un plancher existant. Cependant, pour garantir un résultat durable, il est indispensable de préparer correctement la surface d’accueil.
Les vérifications indispensables avant la pose
Avant de commencer, assurez-vous que :
- – Le sol est parfaitement plan : utilisez un niveau à bulles pour contrôler l’horizontalité.
- – La surface est propre et lisse : éliminez toute trace de colle, d’irrégularités ou de fissures.
- – Le support est stable et cohérent : il doit pouvoir supporter le poids et les mouvements du parquet.
- – L’humidité est maîtrisée : la surface doit être parfaitement sèche. Attention notamment aux chapes en béton qui nécessitent plusieurs semaines, voire plusieurs mois de séchage complet. L’humidité doit être mesurée avec un appareil adapté.
Supports à éviter
Certains revêtements ne conviennent pas comme base, notamment la moquette ou certains sols en PVC. Ces matériaux trop souples doivent être retirés avant la pose.
Importance du film isolant
Dans la plupart des cas, la pose d’un film adapté est fortement conseillée, voire obligatoire. Ce type de sous-couche permet de renforcer :
- -L’isolation acoustique.
- -L’isolation thermique.
- -La protection contre l’humidité.
👉 Dans le cas d’une construction neuve, où la chape a moins de 6 mois, cette précaution devient indispensable. Une vérification du taux d’humidité du support doit être réalisée avant toute installation pour éviter les dégradations futures.
Étape 2 – Corriger les irrégularités avec du mastic (optionnel)
Si le support n’est pas parfaitement plat, l’utilisation d’un mastic adapté peut être envisagée. Ce produit comble les petits trous et irrégularités, offrant ainsi une surface plane et uniforme. Cette étape est facultative, mais elle améliore considérablement la qualité de la pose et la durabilité du parquet flottant.
Étape 3 – Renforcer un ancien plancher ou des panneaux (recommandé)
Dans le cas d’une pose sur un plancher existant ou sur des panneaux agglomérés, il est recommandé de bien visser les anciennes lames sur la structure. Cela limite les grincements et renforce la stabilité du support.
👉 Astuce : le nouveau parquet flottant doit être posé perpendiculairement au sens des anciennes lames afin d’assurer une meilleure répartition des contraintes.
Étape 4 – Améliorer l’isolation thermique (optionnel)
Un sol mal isolé peut générer un écart de température important entre la chape ou le revêtement de base et le parquet. Ces différences peuvent entraîner une déformation prématurée des lames.
Pour éviter ce problème, il est conseillé d’ajouter une sous-couche ou un revêtement isolant. Ce type de solution permet de renforcer le confort thermique tout en protégeant le parquet sur le long terme.
Étape 5 – Protéger contre l’humidité (optionnel mais fortement recommandé)
L’humidité est l’un des principaux ennemis du parquet. Dans le cas d’une construction neuve, il est fréquent que la chape conserve de l’humidité plusieurs mois après sa réalisation. Avant la pose, il est donc conseillé de mesurer le taux d’humidité du support avec un appareil approprié.
En cas de doute, la pose d’un film hydrofuge est vivement recommandée. Ce pare-vapeur, souvent en polyéthylène de 0,2 à 0,3 mm d’épaisseur, empêche les remontées de vapeur d’eau vers le parquet.
⚠️ Attention : si vous posez votre parquet sur des panneaux ou de l’aggloméré sec, n’utilisez pas de film pare-vapeur. Cela risquerait de retenir l’humidité et de favoriser l’apparition de moisissures dans le sous-plancher.
Étape 6 – Améliorer l’isolation acoustique avec une sous-couche adaptée
Pour un confort optimal, notamment en appartement, il est recommandé d’ajouter une sous-couche spécialement conçue pour réduire les nuisances sonores. Ce type de revêtement permet à la fois :
- -De diminuer le bruit d’impact (bruits de pas, chocs).
- -De réduire le bruit ambiant transmis aux pièces voisines.
- -De protéger le parquet contre l’humidité lorsqu’il est combiné à un film isolant.
Quelle épaisseur choisir ?
- -Une sous-couche de 2 mm offre déjà une réduction sonore de l’ordre de 6 à 8 décibels.
- -Une sous-couche plus épaisse, pouvant atteindre 6 mm, permet une réduction significative allant jusqu’à 20 décibels.
👉 Plus la sous-couche est épaisse, plus l’isolation phonique est efficace. Cela améliore la qualité de vie, surtout dans les logements collectifs ou les bâtiments mal insonorisés.
Étape 7 – Installer les cales pour le joint de dilatation
Lors de la pose, il est indispensable de prévoir un jeu de dilatation d’environ 1 cm tout autour de la pièce. Cette marge permet au bois de se dilater et de se rétracter naturellement en fonction de l’humidité et de la température de l’air.
Comment procéder ?
- -Placez des cales de 10 mm le long des murs, aussi bien sur les côtés courts que longs des lames.
- -Vérifiez régulièrement l’espace laissé afin de maintenir un joint de dilatation uniforme sur tout le pourtour de la pièce.
⚠️ Si vous négligez cette étape, le parquet risque de se soulever ou de se déformer avec le temps.
Étape 8 – Planifier la pose du parquet flottant
Une bonne planification est essentielle pour réussir la pose de votre parquet. Avant de commencer, mesurez soigneusement la largeur de la pièce afin d’anticiper la largeur des lames de la dernière rangée.
👉 Si cette largeur est inférieure à 30 mm, il est recommandé de découper également la première rangée. Ainsi, les lames de début et de fin auront une largeur similaire, garantissant un rendu plus esthétique.
Points clés à anticiper
- -Déterminer le sens de la pose des lames.
- -Calculer la largeur exacte du joint de dilatation à prévoir.
- -Identifier les zones d’obstacles (portes, angles, irrégularités) et planifier leur contournement.
- -Évaluer le nombre de lames nécessaires et prévoir celles qui devront être découpées.
- -Vérifier que la largeur maximale imposée par le fabricant est respectée.
- -S’assurer que la hauteur et l’épaisseur des plinthes permettront de couvrir le joint de dilatation.
💡 Dans une pièce aux formes irrégulières, une planification minutieuse évite les erreurs et permet de gagner du temps lors de la pose.
Étape 9 – Respecter les règles de pose
Une fois la préparation et la planification terminées, vous pouvez passer à la mise en place des premières lames. Quelques règles simples garantissent un travail soigné :
- –Commencez du côté le plus long de la pièce, surtout s’il comporte plusieurs portes.
- -Si des portes se trouvent sur les côtés courts, démarrez chaque rangée à partir de ces points.
- -La pose débute généralement dans un angle gauche de la pièce.
- -Placez systématiquement les cales de dilatation entre le mur et les lames.
- -Orientez le côté languette vers les cales pour une installation correcte.
- -Pensez à découper le bas des encadrements de porte afin de laisser passer le joint de dilatation.
⚠️ Ces précautions sont essentielles pour éviter que le parquet ne se déforme ou ne grince avec le temps.
Étape 10 – Poser la première lame de parquet flottant
L’installation commence toujours par la première lame, positionnée dans un angle de la pièce, le long du mur. Avant d’avancer plus loin, vérifiez soigneusement :
- – L’alignement horizontal et vertical de la lame.
- – L’ajustement au mur : si le mur n’est pas parfaitement droit, déplacez légèrement la lame à l’aide de plusieurs cales afin de garantir une pose perpendiculaire aux murs latéraux.
👉 Une première lame bien posée conditionne la régularité de toute la surface. Prenez donc le temps de contrôler les niveaux avant de poursuivre.
Étape 11 – Poser les lames suivantes
Une fois la première lame correctement installée, poursuivez avec les suivantes en les emboîtant soigneusement le long de la première rangée.
- – Vérifiez à chaque fois que les rainures et languettes s’imbriquent parfaitement.
- – Si vous utilisez un parquet contrecollé nécessitant de la colle, appliquez celle-ci dans la rainure avant l’emboîtement.
- – Appuyez fermement pour assurer une jonction solide et régulière entre les lames.
💡 Astuce : veillez à essuyer immédiatement tout excédent de colle avec un chiffon légèrement humide afin d’éviter les taches.
Étape 13 – Poser les lames intermédiaires
Après la première rangée, poursuivez avec les lames suivantes en veillant à respecter le même alignement. Les dernières lames d’une rangée doivent être insérées à l’aide d’un tire-lame, afin d’obtenir un emboîtement parfait sans endommager le bois.
👉 Dans certains cas, il est possible d’ajouter un léger point de colle contre le support pour renforcer la stabilité, surtout aux extrémités.
Étape 14 – Installer la dernière lame longitudinale
La pose de la dernière rangée nécessite généralement une découpe, car la largeur restante est souvent inférieure à celle d’une lame complète.
- – Utilisez un tire-lame pour ajuster la dernière pièce contre le mur.
- – Si nécessaire, appliquez quelques points de colle afin de sécuriser la fixation.
- – Vérifiez que le joint de dilatation d’environ 1 cm est bien respecté sur tout le pourtour de la pièce.
Étape 15 – Retirer les cales de dilatation
Une fois toutes les lames posées et parfaitement emboîtées, retirez soigneusement les cales placées le long des murs. Elles n’ont servi qu’à maintenir l’espace du joint de dilatation durant la pose. Cet espace doit être préservé et sera ensuite recouvert par les plinthes pour un rendu esthétique.
Étape 16 – Réaliser les finitions
La dernière étape consiste à apporter la touche finale à votre parquet flottant :
- – Si vous avez posé un parquet massif brut, un léger ponçage au grain 120 est recommandé pour uniformiser la surface.
- – Une fois poncé, appliquez le traitement de finition de votre choix :
- – Vitrificateur pour une protection durable et un entretien facile.
- – Huile de protection pour un rendu naturel et chaleureux.
- – Cire pour un effet traditionnel et authentique.
👉 Ces finitions permettent non seulement de protéger le bois contre l’usure et l’humidité, mais aussi de sublimer l’esthétique du parquet.

Conclusion
La pose d’un parquet flottant est une opération accessible, à condition de respecter les étapes clés : préparation du support, installation des sous-couches adaptées, respect du joint de dilatation et soin apporté aux finitions. Grâce à une planification rigoureuse et quelques outils simples, il est possible d’obtenir un sol esthétique, durable et confortable.
Ce type de revêtement combine facilité de pose et élégance du bois, tout en s’adaptant à de nombreux intérieurs. Que vous choisissiez une finition huilée, cirée ou vitrifiée, l’entretien régulier garantira la beauté et la longévité de votre parquet.
👉 En suivant ce guide pas à pas, vous pouvez profiter d’un sol chaleureux et naturel, parfaitement posé et prêt à embellir votre espace de vie.